Dragon’s Dogma 2 – La souffrance de l’insurgé

Contrairement au premier volet, ici nous ne connaissons pas les origines de notre personnage. Toujours est-il que le pouvoir en place ne voit pas d’un bon œil l’arrivée soudaine de ce nouvel insurgé. Ce qui permet une trame scénaristique de haute volée, avec des complots, de l’espionnage et même un fond de politique pour rallier un maximum de personnes à la cause. En effet, la loi du pays de Vermund dit que l’insurgé est autoproclamé souverain du royaume.

Ce décor permet une immersion quasi parfaite, tant toute l’intrigue crée un monde aussi vivant que réel. Cela se ressent surtout dans les capitales des deux pays que nous traversons. Ces deux grandes villes fourmillent d’activités, avec près de 800 citoyens disséminés partout dans le monde. Chacun ayant son propre emploi du temps, qui fluctue en fonction du cycle jour/nuit. Même si bon nombre de PNJ ne sont là que pour le décor, cela donne un réalisme très appréciable.

Si le scénario principal tient en haleine tout du long, les quêtes secondaires ne sont pas en reste. La plupart sont particulièrement bien écrites, avec des enjeux assez palpitants. Certaines nécessitent de prendre des décisions délicates, qui pourraient influer sur la suite de la partie. Bref vous l’aurez compris, du point de vue de la construction du monde et de la cohérence de l’univers, c’est une belle réussite. Malheureusement, ce beau tableau se retrouve terni par de nombreux défauts techniques.

Pour commencer, l’affichage des PNJ dans les villes est tellement tardif que l’on se cogne dedans sans même les voir… ou alors se dire que l’insurgé a une très mauvaise vue, tant nous heurtons bon nombre de personnes dans les quartiers peuplés. Cela donne un aperçu des lacunes d’optimisation du jeu, sans compter les lags intempestifs qui peuvent se déclencher dans certaines zones (et pas forcément des endroits avec plein de monde). La configuration PC ne peut pas être pointée du doigt, sachant que nous jouons avec un GPU RTX 4080 (merci GeForce Now !).

Le studio doit donc encore appliquer des améliorations, ce même près de deux mois après la sortie. Les comportements des pions (nos alliés IA) n’aident pas non plus, malgré des mises à jour appréciables (ils meurent moins de chutes risibles…). Obéir à un ordre est toujours assez compliqué pour eux, comme ouvrir un coffre ou miner des gisements. Ils ont également une fâcheuse tendance à se placer là où c’est gênant…

Miraculeusement (et surtout grâce à la profondeur du monde créé), ce cumul de défauts ne parvient pas à égratigner le plaisir des joueurs à parcourir le monde. Là encore, cet aspect du jeu est très bien rendu, avec une multitude de lieux et de surprises à découvrir. Dans l’ensemble nous retrouvons nombre d’éléments du premier opus, tels que les créatures Griffons, Cyclopes, Ogres et j’en passe. Le système de combat n’a pas vraiment évolué, mais il est toujours aussi solide et amusant (bien que parfois grimper sur un monstre soit fastidieux pour la caméra…).