Vous n’avez probablement jamais entendu parler de ce jeu d’exploration, c’est avec plaisir que nous allons vous le faire découvrir dans ce court article. Après un premier jeu concluant, Home is Where One Starts…, David Wehle sort son deuxième titre sur Steam. Quasi seul aux commandes du développement, il est entouré de ses proches et d’une communauté indie pour donner vie à son titre. Le résultat est impressionnant, nous allons vous expliquer pourquoi.

Si les aventures immersives et narratives ne sont pas votre truc, vous pouvez passer votre chemin. Le gameplay est essentiellement une balade en nature, sans la moindre action ou difficulté. Nous vivons le rêve d’un certain Joseph, qui raconte le contenu de ce songe à sa femme Rachel. Parfaitement écrit et joué par David lui-même et sa femme Elise, on est tout de suite absorbé dans l’histoire qui nous est conté. D’autant que deux récits se chevauchent, d’un côté la chimère et cette renarde à la recherche de ses petits. De l’autre, Joseph qui vit une des épreuves les plus difficiles de la vie. Les deux scénarios s’entremêlent et l’animal déterrent des souvenirs réels de l’existence de Joseph. Un voyage initiatique, aussi bien pour les protagonistes que le joueur lui-même…

On traverse les quatre saisons de l’année en cavalant avec notre renard, tout en contemplant divers environnements aux couleurs chatoyantes. L’animation de l’animal est simple mais fonctionne bien et la magie opère assez rapidement. Sans compter une bande son absolument géniale, qui nous immerge encore un peu plus dans l’aventure. L’ambiance sonore complète le tout, afin de reproduire au mieux la nature. Même si les textures de la végétation ne sont pas toujours réussies, avec un peu de tolérance on profite pleinement du spectacle. Malheureusement d’autres défauts plus gênant viennent perturber l’expérience de jeu.

Il est évident qu’un projet de cette ampleur, développé par une seule personne, ne peut pas être parfait. D’autant que les niveaux sont vastes et étendus, à tel point que l’on peut littéralement se perdre de temps à autre. L’inconvénient, on crapahute parfois de longues distances dans une direction, pour finir bloqué par une collision transparente. Le plaisir d’explorer est donc altéré par ce bon vieux coup du mur invisible, dommage. L’autre bémol qui risque de refroidir les joueurs exigeants, le comportement du renard face à certaines situations. Globalement, dès que l’animal interagit avec un sol trop pentu et qu’il a les pattes à moitié dans les airs, ça cafouille. Soit il se bloque, soit il ne peut plus sauter, mais on comprend vite le mécanisme et on s’y habitue. Pour le reste on a pu observer quelques bugs de clipping et d’affichages, mais uniquement dans un ou deux niveaux.

VERDICT : TRÈS BON

The First Tree propose une belle balade en forêt, avec tous les ingrédients parfaits pour l’immersion. Ambiance sonore et musique au top et animation de l’animal réaliste. Le tout avec une double histoire aussi intéressante que captivante. Une narration soignée et agréable à écouter ou lire, mais pour le moment réservé aux anglophones. Cependant, nuls doutes qu’une communauté se chargera de traduire les dialogues en français (tout comme le fut Firewatch). Malgré quelques défauts (les collisions transparentes en tête), rien ne vient véritablement gâcher le plaisir de jeu. D’autant que la fin promet une sacré surprise, qui vous permettra de laisser une trace de votre passage… Il faut compter entre 2 et 4 heures de partie, avec quelques objectifs/succès qui permettent une rejouabilité (pour un prix de 8€). Si vous avez déjà vécu une discussion profonde et sérieuse avec vos proches lors d’une excursion sauvage, alors vous ressentirez toute la force émotionnelle du titre de David Wehle.

 

 

Auteur : Nicolas Balaguer

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