Les Pokémons ont enfin droit à leur film en “Live Action”. C’est toujours un passage délicat lié au film d’animation (qu’il soit en animé ou en 3D). Celui où nos héros vont prendre vie comme s’ils existaient vraiment. Les craintes autour du projet s’étaient fait sentir dès l’annonce de ce dernier. Mais contrairement au hérisson bleu de Sega, qui va prendre le même chemin, nous avions été rassuré quand au traitement des monstres (lors du premier trailer). Mais quand est-il vraiment de l’oeuvre complète ? Réponse dans les lignes ci-dessous.
RAPPEL : Une Critique est l’avis subjectif d’un des membres de la rédaction de TheRenegades. Elle a pour objectif de porter une opinion supplémentaire à un ensemble d’avis positifs comme négatifs, dont seul le lecteur pourra se faire sa propre opinion. Une Critique peut être débattue, avec les échanges d’opinions de chacun, mais n’est pas une vision imposée aux autres par celui qui l’écrit.
Détective Pikachu nous compte l’histoire de Tim Goodman, un jeune homme qui va arriver à Rim City, la ville où vivent humain et Pokemon (fortement inspiré de Londres), afin de s’occuper d’une affaire familiale. En retournant à l’appartement de son géniteur, il va y trouver un étrange Pikachu, décoré d’un chapeau d’enquêteur et qui parle ! Ensemble ils devront résoudre le mystère autour de la disparition du père de Tim. Si vous y avez joué, le film reprend en tout point le scénario du jeu vidéo sortie il y a environ un an en occident (et quelques années auparavant au Japon). Une narration cousue de fil blanc, avec quelques rebondissements, mais suffisamment pour être compris à la première lecture. Il y a néanmoins quelques raccourcis, des raccords un peu trop rapide, ainsi que quelques incohérences de temporalités.
C’est un film pour la famille, avec un humour ouvert à tous, même si quelques vannes sont un peu plus pour “adulte” que d’autres. Rien de bien méchant et pas de quoi traumatiser un enfant. La réalisation quand à elle est propre, le déroulement de l’histoire n’est ni trop rapide, ni trop long. Le film qui dure 1h45 offre une bonne dynamique entre scène de discussion et passage d’action.
De l’action, il y a en a. Bien que le film est sous licence Pokémon, les combats entre les monstres de poche ne sont pas au centre du film. Il en existe quelques-un, mais il est important de rappeler que nous ne suivons pas un dresseur Pokémon en phase de devenir le meilleur, il s’agit avant tout d’une enquête. Dans l’ensemble les effets spéciaux sont propres, certains passages sont intenses, voir parfois épiques.
Justice Smith est très bon dans son rôle. La voix de Pikachu ne nous a pas choquée (nous l’avons vu en VF, donc sans le doublage de Ryan Reynolds) et le ton adopté offre un caractère affirmé au Pokemon. Nous ne pouvons pas en dire autant pour les autres rôles. Kathryn Newton est moins convaincante dans son rôle de journaliste sans peur, cela concerne autant la voix (doublage VF) que son comportement ou ses expressions souvent surjouées. Chris Geere, sa VF est poussive, comme une mauvaise parodie d’un méchant de cartoon. Ken Watanabe ne s’en sort pas trop mal, pour les peu de scènes où il apparaît.
Les Pokémons quand à eux, sont très réussis. Nous ne les citerons pas pour vous garder la surprise intacte. Dans l’ensemble ils sont tous mignon, certains ont cependant du mal à s’intégrer dans le film et propose un contraste très visible entre live action et images de synthèse. Mention toute spéciale pour Pikachu, qui est tout adorable. Les mimiques sont attendrissantes, il est impossible de ne pas s’attacher à cette petite boule de poils, qui ne manque pas de caractère. La ville de Rym est très bien reproduite, il s’agit d’une sorte de Neo Londres qui rencontre la culture du centre ville de Tokyo. Des néons partout, des voitures dans tous les sens et un véritable cachet s’en dégage, un peu à la manière San Fransokyo dans Big Hero 6. Le mélange des cultures d’urbanisation occidentale qui rencontre celle du Japon se marient très bien et propose un univers riche de détails et cohérent dans la licence.