Ce développeur pour un jeu smartphone est un troll actif des réseaux. Quelqu’un qui ne supporte pas la violence, signalant à tour de bras des contenus inappropriés émanant de cette sphère internet.
Clairement, le mec a une vie insipide et solitaire.
Un soir de trollage intensif, Miles s’en prend à la mauvaise personne.
Sa dextérité au clavier lui vaut de se retrouver avec deux flingues vissés à ses mains. Le voici l’adversaire de Nix dans Skizim.
Et il n’en fallait pas plus pour justifier à lui seul l’intérêt du film : de l’action, de l’action et de l’humour noir.
Kick some ass
Culotté comme un Matthew Vaughn de l’époque du premier Kick-Ass, Guns Akimbo est coloré, punchy et archi caricatural. La galerie de personnages est évidemment étirée à outrance, lorgnant sans hésiter du côté du comic-book. Cela rend le tout évidemment irréaliste mais accrocheur. Miles devient une proie de choix, et son absence de courage rend chaque situation assez cocasses. Les dialogues sont simples, noirs et franchement drôles. De l’humour noir, acide et bien gras, parfois maladroit certes, mais qui fait mouche le plus souvent.
Les gun-fights sont vraiment très bons, bien chorégraphiés et avec une caméra qui se place intelligemment, donnant parfois des plans vraiment cool. Rien d’inédit, mais on trouve suffisamment de matière pour dire « Ouais c’est bad-ass !»
Il rappellera assez souvent le gentillet My Friend Pedro. Le parallèle est saisissant notamment dans son ambiance. Ce qui rend Guns Akimbo adaptable en jeu-vidéo en un tour de main. Personnages, ambiance, action, tout est réuni pour que l’on traverse le film comme un bon jeu-vidéo.