PC, PS4 et Switch – Puzzle et Réflexion – 1-2 joueurs – Semispheres

Ce que j’apprécie dans la scène indépendante, c’est qu’il s’agit d’un véritable laboratoire de créativité. Pas de licence qui se répète, pas de genre qui se copient (ou très peu). Toujours une recherche et un développement de nouveaux concepts, de nouveaux univers. Parfois il y a des jeux plus ambitieux que d’autres, parfois ils sont grands, parfois ils sont tout petits. Et même si ce n’est pas Hollywood, ils savent raconter une histoire, leur histoire.

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La bonne surprise de Semispheres s’est faite au détour d’un stand de l’Indie Mega Booth, à la GDC de San Francisco, en 2015. Parfois il faut parcourir le monde, pour être surpris. Le jeu vidéo est une passion, mais aussi un voyage qui nous fait voir du pays, qui nous plonge dans la découverte de l’imaginaire et des cultures d’autrui.

Semispheres fait partie de ces Nindies qui arrivent sur la nouvelle terre d’accueil des indépendants, la Nintendo Switch. Quelle joie pour moi de voir ce titre de 2015, disponible sur la dernière console de Nintendo. Parce que Semispheres a tout du titre idéal, afin d’être joué sur une console hybride telle que la Switch.

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Il s’agit d’un puzzle game, autrement dit un jeu de réflexion où il faudra résoudre des énigmes. La particularité de ce titre, qui fera tordre votre esprit, est de proposer un gameplay symétrique. Un écran, mais qui voit double. Deux zones de jeu, deux boules d’énergie à contrôler et des obstacles communs à contourner, en agissant de manière coordonnée avec les deux images. Ça peut paraître compliqué et simple à la fois. Certains niveaux s’enchaînent rapidement, tandis que d’autres ont tendances à littéralement vous retourner le cerveau.

Le concept peut parfois sembler compliqué, l’énigme peut paraître impossible au premier regard. On se trompe, on recommence, puis on comprend et on avance avec une fierté retrouvée et satisfaction non dissimulée. Le jeu n’est pas très long en soit. Quelques heures pour terminer l’aventure, pour démêler les pièges. Mais ce n’est pas un titre qu’on fait d’une traite, il se joue à petite dose. Des petites parties avant d’aller se coucher, dans les transports en commun, ou en prenant son café le matin.

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La difficulté est progressive, disposant d’une bonne évolution pendant le déroulement du jeu. L’aspect visuel est minimaliste, pas de relief, de fioriture, juste deux couleurs et quelques jeux d’ombre et de lumière. Pas besoin de plus pour plaire et captiver notre attention dans ces arcanes.

Pour une poignée d’euros, une dizaine, l’expérience est amusante. Derrière la succession de casse-tête se cachent une histoire, toute simple, quelques dessins gribouillés sur un morceau de papier. Ces scènes nous racontent la relation d’un enfant et d’un robot, un peu à la manière de Ted, la vulgarité mise de côté. Une méta-histoire poétique, qui ne paie pas de mine, mais qui est suffisamment bien travaillée pour titiller notre curiosité. C’est ainsi qu’on poursuit son aventure, jusqu’au dernier chapitre de l’histoire.

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Note : 8/10 TRÈS BON

Parti d’une idée toute simple, le développeur de Semispheres a su créer un jeu atypique. Aucune prétention, juste un moment de détente, quelques nœuds cérébrales et une belle satisfaction quand on trouve la solution. La recette de la plénitude intellectuelle et de la fierté personnelle.

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