La Critique : Seven The Days Long Gone
PC – Éditeur/Développeur: IMGN.PRO – Genre: Action/Aventure/RPG/Infiltration – Sortie : 01/12/17 – 1 joueur – Prix : 30€ – PEGI 18
Les développeurs de Kholat remplacent le FPS survial Horror du jeu de 2015, par de l’action-aventure-infiltration-RPG avec Seven. L’originalité est au rendez-vous, le titre piochant tous ces gameplays de façon plus ou moins subtile. En vue 3D isométrique, nous voilà plongé dans un monde post-apo, avec des inspirations dans tous les sens. Un personnage tiré de Thief, de l’infiltration similaire à Assassin’s Creed et une direction artistique qui rappelle Ruiner. Vouloir toucher à tous ces genres est une bonne idée en soit, mais vous verrez dans ce Testing Labs que ça ne fonctionne pas toujours correctement.
Notre monde et civilisation ont fini par disparaître dans les affres de la guerre. Des siècles se sont écoulés depuis les affrontements entre les anciens (nous autre humain) et les démons (une entité mystérieuse…). Les hommes ont survécu tant bien que mal à l’aide de la technologie. Un héros du nom de Drugun a bâti une nouvelle société, entièrement tournée sur la hi-tech. Nous incarnons Teriel, un maître voleur qui se fait piéger pour réaliser une mission dont il n’a que faire. Possédé par un de ces fameux démon, il est contraint de travailler pour son pire ennemi afin de retrouver sa liberté. Le voilà envoyé sur l’île prison de Peh, lieu ou tout le jeu se déroule.
Même si le scénario n’a rien de bien concept, il nous donne tout de même envie d’avancer dans l’intrigue. Cela nous permet de découvrir un univers très riche, ou le post-apo mélange la sci-fi au Fantasy-Medieval. De plus, des créatures monstrueuses et des environnements toxiques ajoutent une touche d’originalité supplémentaire. L’île où se déroule les événements est suffisamment vaste pour parler d’open world. Le joueur est libre d’aller où bon lui semble, mais c’est à ses risques et périls. L’endroit est divisé en 7 zones d’accès, où il faut montrer patte blanche si vous souhaitez circuler légalement. Bien sûr rien ne vous empêche d’être hors-la-loi et d’en faire comme bon vous semble. En tant que Renegades, c’est bien évidemment le comportement que nous avons adopté, dont voici quelques bribes de cette expérience.
Nous devons toujours aller au plus vite pour réaliser nos tests, c’est donc le chemin le plus court que nous avons essayé d’emprunter. C’est là qu’on constate toutes les embûches qui nous mettent des bâtons dans les roues (à tel point que la voie plus classique aurait peut-être été plus rapide :p ). De nombreux checkpoints de sécurité sont disséminés aux frontières de chaque zone, impossible à franchir si nous ne disposons pas du visa adéquat. Heureusement, en explorant bien les lieux ont fini toujours par trouver une solution. Dès notre arrivée à Peh, nous avons eu la chance de tomber sur la bonne mission secondaire. Celle-ci nous a permis de nous rapprocher du premier objectif principal assez facilement. L’occasion de découvrir les mécaniques de furtivité, qui ne fonctionnent pas toujours comme on veut. Estourbir un ennemi furtivement nécessite d’être parfaitement aligné derrière lui. Si par malheur vous n’êtes pas bien positionné, cela se transforme en attaque de mêlée classique (avec toutes les conséquences que cela implique). Une frustration aux premiers échecs, mais qui finit par disparaître une fois la bonne méthode adoptée.
Si votre plan d’infiltration tombe à l’eau, vous pouvez toujours tenter l’attaque bien bourrin. Tant que les soldats ne sont pas trop nombreux il est possible d’en réchapper (non sans mal), mais généralement la fuite est conseillée. Vous pouvez vous cacher et semer vos adversaires assez facilement (ils sont parfois limités à une zone d’action précise), mais ils peuvent aussi vous débusquer de votre planque s’ils fouillent au bon endroit (comme dans un certain Assassin’s Creed). Au-delà des combats et du jeu de cache cache, l’exploration amène aussi à des phases de plateformes. Dans notre exemple, nous avons dû sauter des précipices et dévaler des falaises afin d’atteindre notre cible sans trop d’encombres. Oui mais voilà, passer par le chemin des écoliers ne permet pas d’obtenir les informations utiles à cette nouvelle zone. Nous voilà surpris par un gaz toxique qui recouvre tout le village où nous devons nous rendre. Impossible de remonter la falaise, soit on trouve une solution, soit on recharge une sauvegarde précédente. À force de persévérance, nous arrivons à nous frayer un chemin aérien en veillant bien à ne pas toucher le sol (en mode the floor is lava ^^). Une expérience très amusante, mais qui nous a donné pas mal de fil à retordre !
Une fois enfin équipé d’un masque à gaz, on peut remettre le pied par terre. L’objectif de la quête principale nous permet d’utiliser la fonction perception. En effet, l’oeil bionique de Teriel permet de scanner l’espace autour de lui (au même titre que l’oeil de Garett dans Thief, ou la vision de l’aigle d’Assassin’s Creed). Ce gadget est incontournable, il peut détecter des trésors cachés, des endroits à inspecter, ou observer le champ de vision d’un ennemi. Il a également la capacité d’accélérer le cycle jour/nuit, ce qui peut être pratique quand vous avez rendez-vous à une heure précise. Malgré cet univers surréaliste, une grande cohérence est appliqué au jeu. Par exemple, effectuer des voyages rapides ne se fait pas par magie ou téléportation inexpliquée. Ici il faut pirater un réseau de transport de container sur rail (propre à chaque secteur), afin de pouvoir voyager librement d’un point à un autre. Ces ordinateurs sont généralement très bien sécurisés, y accéder ne sera pas une tâche aisée.
Note : 8/10 TRES BON
Le concept original de Seven en fait assurément un bon jeu. Son open world offre nombre de possibilités, de l’exploration, aux méthodes d’aborder les objectifs. Son aspect RPG permet d’amplifier les capacités du joueur, grâce à divers modules technologiques que l’on trouve sur le terrain (utilisable à l’aide d’une substance sous forme d’objet, appelée Nectar). Des mini-games sont utilisés pour pirater les accès sécurisés et les coffres-forts (classique mais efficace). Cependant, il faut composer avec les défauts de la vue 3D isométrique. Les effets de transparence sont sensés ne pas obstruer la caméra, mais ils ne permettent pas toujours de bien appréhender l’environnement. Il arrive régulièrement qu’on se fasse piéger par une collision ou un élément du décor qui n’apparaît pas correctement sur le terrain. Cela occasionne des moments de frustration qui demande un peu d’adaptation. La gestion de la caméra est donc le bémol du titre de IMGN.PRO, celle-ci nécessitant trop d’attention au joueur (au détriment de l’action). Pour le reste le gameplay est un vrai régal et offre des dizaines d’heures de jeu, avec une intrigue sympathique (même si elle ne remporte pas la palme de l’originalité).
Points positifs :
– L’open world vaste et riche en découverte
– La liberté d’action totale
– Les nombreuses quêtes
– Les trésors disséminés partout
– La fonction de Perception pour découvrir les secrets
– Le mélange des genres Sci-fi et Fantasy-Medieval
– Le crafting et ses nombreux objets
Point négatifs :
– La caméra qui parfois ne permet pas une bonne lisibilité du terrain
– Des icônes d’aptitudes incompréhensible sans lexique (qu’il faut aller chercher loin dans les menus…)
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