La Critique : Agents Of Mayhem
Le nouveau-né du studio déjanté Volition est sorti le 15 août. Comme d’habitude, le développeur table sur un jeu adulte (100% solo), malgré un aspect dessin animé. En mode 80’s, le titre nous propose des histoires de supers-agents futuristes combattant le crime. L’humour va bon train mais le gameplay manque peut-être d’un peu de folie.
Si dans Saints Row IV nous incarnions un super-héros en devenir qui allait combattre à l’aide de pouvoirs complètement démentiels, AoM est beaucoup plus terre à terre. Même si le gameplay propose des capacités sympathiques, il reste relativement classique. Du shoot à la troisième personne avec des éléments de RPG pour améliorer ses agents. La force du jeu réside surtout dans son côté MOBA, qui permet de maîtriser 12 agents aux styles différents. Chacun débloque une multitude de gadget de façon aléatoire, afin d’être personnalisé en fonction du loot. En ajoutant du crafting d’objets et d’effets divers, les possibilités sont telles qu’on finit parfois par s’y perdre. Toutefois, avec un peu d’organisation on prend beaucoup de plaisir à progresser. Sans oublier les 12 histoires différentes, propres à chaque agent (dans des missions spécifiques).
Attendez-vous à passer minimum 20 heures à compléter les 57 missions de la campagne principale tout en effectuant des tâches secondaires. Comme tout bon open world, il y a de quoi s’occuper pour gagner de la thune et des ressources. Au-delà des classiques courses de voiture ou freerunning, certaines surprises permettent de découvrir des bases secrètes ou bien sauver des otages. Le contenu secondaire finit par se répéter, mais il y a suffisamment de quoi varier les plaisirs. Malheureusement, Volition n’a toujours pas réussi à développer une conduite de véhicule appréciable. AoM se limite à tout ce qui possède quatre roues et c’est peut-être mieux ainsi…
À chaque sorti dans l’open world, vous devez régulièrement rentrer au Q.G de l’agence, une base volante gigantesque (Similaire à celle du S.H.I.E.L.D et ces Avengers). C’est ici que vous développez vos technologies et amassez l’argent durement obtenu sur le terrain. Deux modes sont à souligner, conflit global et mission virtuelle. Le premier s’inspire des conquêtes navales d’Assassin’s Creed 3 ou certains jeux Tales Of (Besperia). Vous assignez certains de vos héros à réaliser des missions pendant que vous vaquez à vos occupations. Chaque région libérée du joug ennemi débloque une mission spéciale à jouer, jusqu’au grand final (surprise) ! Une touche supplémentaire qui ajoute un bon 5 heures de durée de vie en plus. Les missions virtuelles permettent quant à elle de réaliser des objectifs d’éliminations classiques, idéal pour s’entraîner.
VERDICT : BON
Agents of Mayhem reste dans la lignée de ce que Volition sait faire, mais il lui manque ce grain de folie qui faisait le charme de la série des Saints Row. La nouveauté réside dans le côté MOBA, qui permet d’établir une escouade de 3 agents (sur 12) et changer de perso à volonté. C’est ici que l’on trouve le potentiel du jeu, chaque héros ayant son histoire à découvrir et ces capacités à exploiter. Toujours aussi drôle, les protagonistes font rires à l’aide de nombreux clichés et vannes en tout genre. Si on accepte le côté classique du gameplay, ce sont des dizaines d’heures de jeux qui vous attendent. Cependant, on regrettera la conduite toujours aussi désastreuse et les chargements inévitables à chaque aller-retour entre l’open world et le HUB.