La Critique : Yakuza Kiwami
La mode des remakes et autres versions HD/Remaster/Definitive vont bon train ces derniers temps. Aujourd’hui ressort le premier volet de la saga Yakuza, initialement sorti sur PS2 en 2005. Intitulé Yakuza Kiwami, le jeu fait peau neuve sur PS4 et permet d’ajouter quelques éléments supplémentaires (minigame MesuKing et combats aléatoires contre Goro Majima) . Refait à neuf grâce au moteur de Yakuza 6, le titre de Sega est une franche réussite d’un point de vue technique. Pour le reste, on vous résume tout cela ci-dessous.
Pour ceux qui ont découvert la licence avec Yakuza Zéro (sorti en janvier 2017), c’est le moment parfait pour avancer dans l’histoire de Kyriu Kazuma. Celui-ci se retrouve en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Il va tenter de rattraper le temps perdu après dix ans derrière les barreaux et jouer un rôle capital dans le fonctionnement des Yakuzas. Même si les dialogues font parfois sourire par leurs côtés exagérés (assez habituels dans un jeu japonais), la narration est vraiment plaisante à suivre dans son ensemble.
L’aspect open world est également très réussi, grâce notamment au rendu graphique et le réalisme du quartier où se déroule les événements. Si vous connaissez le Japon, attendez-vous à un beau voyage virtuel au pays du soleil levant. Tout y est, des ruelles étroites aux épiceries et autres boutiques typiques de là-bas. L’immersion serait totale si le titre de Sega ne souffrait pas de défauts de gameplay majeurs. Collisions intempestives aux endroits où on s’y attend le moins, ainsi qu’un système de combat mal foutu et des objectifs parfois ennuyeux et trop linéaires (en mode fedex…).
La baston est au coeur du gameplay, le jeu pourrait limite être estampillé du tampon beat’em up. Les phases de combats occupent 70% de l’aventure, mais nécessitent un bon niveau de tolérance pour être apprécié. Jeu japonais oblige, le côté arcade est inévitable et casse pas mal l’expérience. Le poids des années se fait ressentir et les défauts brouillon dans la castagne sont parfois frustrant. Le système est simple et s’articule autour de 4 styles différents, changeables à volonté (bourrin en Beast, agile en Rush, équilibré en Brawler et spécial en Dragon). Au joueur de choisir la meilleure tactique pour vaincre les adversaires. Si dans la rue les malfrats s’en prennent plein les dents sans difficulté, il en va tout autrement avec certains boss. Même en mode normal il faut être patient pour parvenir à terrasser certains grands méchants. Un déséquilibre dans la progression qui laisse un goût de frustration (maîtriser le système est vital pour se sortir de certaines situations).
VERDICT : BON
Cette nouvelle version de Yakuza est aussi intéressante pour ceux qui connaissent le jeu original que pour ceux qui le découvrent. La plastique du titre de Sega est sublimée par le moteur de Yakuza 6. Les textures des visages et la plupart des décors sont agréables à l’oeil. (seul un peu d’alliasing se voit ici et là). L’intrigue est sympa et l’open world riche en contenu. Si le jeu ne souffrait pas de lourdeurs dans son gameplay (quêtes fedex, combats brouillons et collisions intempestives), il serait un vrai chef-d’oeuvre. En l’état il faut accepter les défauts d’un jeu qui date tout de même de 2005, mais qui promet de nombreuses heures de jeu. Comptez un minimum de 15h si vous allez droit au but, et bien plus de 30 si vous prenez plaisir à réaliser toutes les activités proposées (mini jeux, new game + et plus de 80 quêtes secondaires).
Auteur : Nicolas Balaguer