Les Super Saiyen sont de retours au cinéma, avec une nouvelle écriture d’un personnage phare, Broly. Cette fois-ci c’est bien le créateur de la saga, Akira Toriyama, qui est aux commandes de cet épisode, contrairement à celui de 1993 où Broly naissait des mains de Shigeyasu Yamauchi.
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Dragon Ball Super Broly est donc le premier film sur grand écran qui s’inscrit dans l’arc scénaristique “Super”. Jusqu’alors les longs métrages réunissant les personnages de Akira Toriyama, se faisaient sous l’arc Dragon Ball Z. Série qui reste dans le cœur de nombreux fans comme étant la plus forte, à l’instar de celle de Dragon Ball qui est la plus attachante. Dragon Ball Super, qui est arrivé sur les écrans japonais en 2015, puis en 2017 chez nous, a eu du mal à s’imposer comme le renouveau de la saga. Les stigmates de Dragon Ball GT étaient encore présents. De plus les premiers épisodes n’ont pas bénéficié du même traitement des dessins que ceux des années 90. Ce qui avait valu une mauvaise critique au lancement de la série. Mais cela a su s’améliorer et se corriger dans les versions DVD et Blu-Ray de l’animé. De plus Akira Toriyama est crédité au scénario et il a conçu les concept arts des personnages. Ce qui est un gage de qualité, contrairement à Dragon Ball GT où il était complètement absent de la production.
Autre oeuvre où il fut absent, la création du personnage de Broly, en 1993 dans le film Dragon Ball Z, Broly le Super Guerrier. Un film mettant en scène un nouveau Super Saiyen, considéré comme le plus puissant de tous. Mais ce film, bien que culte fut décrié par les fans, car il était rempli d’incohérences dans l’univers Dragon Ball Z. La plus grosse de toute, reste la temporalité du combat. L’arc DBZ ne laissant pas le temps à cette épique un nouvel affrontement. Entre Cell, Freezer et Bou, à quel moment l’action avec Broly aurait-elle pu avoir lieu ? C’est pourquoi, ce film ne fait pas partie officiellement de la saga et que le personnage n’a jamais été revu par la suite, sauf dans les jeux vidéo.
C’est aussi pourquoi Akira Toriyama a voulu reprendre le personnage et le replacer dans l’arc de Dragon Ball Super. De ce fait ce film est un reboot de l’histoire abordée dans celui de 1993, ainsi que l’officialisation de l’entrée du personnage dans la série. Le scénariste en profite donc pour réécrire l’histoire et insérer l’existence du Super Saiyen de manière plus cohérente. Le film débute à la toute fin de l’arc de Dragon Ball Super, il revient sur les origines des Super Saiyen, la planète Vegeta, la naissance des personnages Vegeta, San Goku, Broly et l’arrivée de Freezer au pouvoir.
Le film a la particularité de ne pas avoir d’ennemi identifié, bien que Freezer s’immisce dans l’intrigue. Il est conseillé d’avoir vu la série « Super » pour comprendre toutes les nouveautés. Cependant si comme Freezer vous avez dormi pendant de longues années, l’écriture vous permettra de mieux comprendre les références, justement par le prisme de Freezer.
Le personnage de Broly se dote ici d’une nouvelle personnalité, beaucoup plus attachante, il n’est pas un méchant, mais un garçon qui se cherche, en quête d’identité. Couvé par Paragus, son père, il a grandit sans amis, dans l’ombre de la vengeance de son géniteur. Retrouvé par des chasseurs de primes, il rejoindra sans connaitre l’histoire, les rangs de Freezer. Ce dernier verra dans sa force sans limite, une opportunité pour tuer San Goku. Vous l’aurez compris Broly, est un enfant d’une puissance énorme, convoité par tous et utilisé à des fins sombres. Broly est une arme malgré lui.
Bien qu’une grosse moitié du film met l’accent sur le combat, l’histoire de Broly bénéficie d’une très bonne écriture. Et même pendant l’affrontement où il sera opposé à Vegeta et San Goku, nous découvrirons une facette très touchante du personnage. Akira Toriyama aura su s’approprier le personnage de Broly avec stupéfaction, pour le rendre très attachant, malgré le danger qu’il peut représenter. En somme Broly se présente comme une bombe atomique à retardement, qui peut être désamorcée.
L’affrontement entre San Goku, Vegeta et Broly est sans conteste un des plus épique combat que la saga « Super » ai connu, passant par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel en terme de permanente (à en faire pleurer les SJW). Nous nous retrouvons face à une bagarre mémorable, explosive, destructrice à la hauteur de la force de Broly. Le tout proposant une action qui va crescendo en puissance, en nous exaltant à chaque instant. Si quelques effets en 3D viennent accentuer les scènes de destruction d’environnement, l’animation des actions et les mouvements sont particulièrement soignés, nous rappelant plutôt les dessins de la série “Z” que de celle de “Super”.
Le tout est porté par une bande originale magistrale, qui nous porte au fur et à mesure des multiples transformations de Broly, des nouvelles techniques de Sangoku et Vegeta, des chutes, des blessures, des exclamations, des interrogations et des révélations. La recette Dragon Ball on la connait depuis des années et le schéma d’un film ou d’un épisode pourrait être facilement caricaturé, et pourtant… la sensation d’être pris dans l’action, d’être avec son personnage préféré et le soutenir de là où nous sommes, est toujours aussi intense. La particularité de ce Dragon Ball Super Broly, réside dans l’écriture de tous les personnages, où nous pouvons y trouver de l’empathie pour chacun et comprendre les motivations qui ont dessiné leurs vies.
CONCLUSION : 9/10 EXCELLENT
Un film épique où nous avons plaisir à retrouver nos héros favoris. Surtout le retour de Broly, le super saiyen le plus puissant de l’univers. Qui plus est, le reboot du personnage, ainsi que l’écriture de Akira Toriyama donne une véritable personnalité au guerrier légendaire. Il est à la fois redoutable et attachant. C’est là tout le tour de force de cette oeuvre.