Le vrai retour du Captain Marvel se fera chez DC Comics, ce qui est normal contenu de l’histoire du dit héros. Warner Bros Interactive nous propose un film de super héros très familial, qui certes ne manque pas d’humour, mais manque de personnalité.
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Captain Marvel est Shazam, les deux héros sont étroitement liés, car il s’agit à l’origine du même personnage. Il n’a perdu officiellement son nom qu’en 2011, pour les raisons commerciales que l’on connaît. Revenons en 1940, c’est dans le numéro 2 de Whiz Comics que le super héros fera sa première apparition. Le personnage a de nombreuses habiletés qui lui donnent une forte ressemblance avec Superman. Si jusqu’alors DC Comics n’y prêtait pas beaucoup d’attention, le succès du comic qui lui fut dédié, Captain Marvel Adventure, réveilla les avocats. Ce ne sera qu’en 1972 que DC Comics rachètera le personnage.
SHAZAM est une abréviation qui représente la sagesse de Salomon, la force d’Hercule, l’endurance d’Atlas, la foudre de Zeus, le courage d’Achille et la vitesse de Mercure. Cela marque toute la puissance d’un ancien sorcier de la Grèce antique, geôlier des sept péchés capitaux, qu’il avait combattu pendant près de 5000 ans. Mais il se fait vieux et doit passer son pouvoir à une âme pure. C’est ainsi que débute l’histoire du comic et du film.
Comme à l’accoutumé, le film adapte le comic en prenant ses libertés. Si dans le comic Captain Marvel (Shazam), rencontre deux principaux ennemis, à savoir Docteur Silvana et Black Adam (l’anti-héros de Shazam qui puisera sa force dans les dieux égyptiens), dans le film nous allons découvrir l’histoire du Docteur Silvana. Il sera d’ailleurs le premier enfant choisi par le sorcier Shazam, mais hélas ne sera pas suffisamment pur lors du test de vérité. Ce qui fera naître en lui une rancoeur qui le guidera jusqu’à l’âge adulte pour retrouver le sorcier. Finalement sa haine prendra le pas sur lui et il libérera les sept péchés capitaux qui prendront contrôle de l’homme pour le rendre surpuissant. Ce qui obligera le sorcier Shazam à trouver un héritier dans l’urgence et en la personne de Billy Batson. Qui pour le coup respectera l’écriture du comic dans cette scène, en ajoutant une pointe d’humour qui va caractériser tout le film.
C’est le huitième film de l’univers DC Comics à voir le jour dans le DCU (DC Universe) de Warner Bros essaie de mettre en place. Il se veut beaucoup plus familial et beaucoup moins sombre que les précédents, notamment Batman Vs Superman ou Suicide Squad. L’orientation est très clairement axée sur une comédie de super héros familiale, sans non plus tomber dans la caricature. Le personnage de Shazam est porté par Zachary Levi qui nous fait indéniablement penser à Jimmy Fallon, ce qui rajoute un côté très drôle à ses mimiques.
Au simple fait de prononcer le nom Shazam, Billy Batson âgé de 15 ans, va se transformer en un homme athlétique d’une trentaine d’année. Tout repose sur ce concept de l’ado dans un corps d’adulte, essayant de faire tout ce qui lui est normalement interdit. Le jeu d’acteur est absolument réussi et on se prend très vite au jeu de cette expérience. Les réactions très immatures de Shazam sont amusantes. Le film est drôle, sans être hilarant non plus, mais de nombreuses situations très cocasses ne manquent pas de nous faire sourire.
Le tout est combiné à un véritable film d’action et d’effets spéciaux en tout genre. L’écriture est dynamique, le déroulement de l’histoire prend son temps sans se perdre dans des explications à rallonge. À la différence du dernier Captain Marvel (de chez Marvel), qui joue sur le même plan (action et humour), ce Shazam est lui bien mieux construit. Il prend le temps de nous raconter une histoire. La narration est soutenue, le rythme est bien dosé entre les scènes explicatives, humoristiques et l’action. Le passé du jeune Billy rencontre le présent de Shazam pour un mélange qui marquera tout le charisme un peu déjanté, mais très touchant du héros.
Cependant si le film est un bon divertissement familial, il manque encore de personnalité. Bien plus qu’une simple comédie familiale made in Hollywood, le film n’en restera pas culte pour autant. Pas au point d’un Deadpool par exemple (oui encore lui), qui avait su poser les bases du genre comédie pour les super héros. Il manque encore un petit quelque chose, un grain de folie supplémentaire à DC Comics et Warner Bros, pour exceller avec ce type de film.