C’est après plus de 40h de jeu qu’on peut enfin vous dévoiler notre expérience sur le titre de Massive Entertainment. Même si la presse est globalement unanime sur la réussite du triple A d’Ubisoft, notre avis va légèrement dévier de la masse. Force est de constater qu’une pointe de déception est apparue, une fois arrivé au bout de la campagne principale. Bien sûr l’essentiel du jeu ne se résume pas à ça (surtout que ce n’est que le début finalement), mais en comparant avec le premier opus ça fait mal. L’immersion étant tout de même au rendez-vous, nous allons vous emmener pour une balade immersive dans l’aventure. Ensuite, c’est Jope et ZeCowboy qui donnent leur avis sur un domaine spécifique du jeu.

Support : PC / PS4 / Xbox One (joué sur PC et Xbox One) – Editeur : Ubisoft – Développeur : Massive Entertainment – Genre : MMOTPS – PEGI 18+

RAPPEL : Une Critique est l’avis subjectif d’un des membres de la rédaction de TheRenegades. Elle a pour objectif de porter une opinion supplémentaire à un ensemble d’avis positifs comme négatifs, dont seul le lecteur pourra se faire sa propre opinion. Une Critique peut être débattue, avec les échanges d’opinions de chacun, mais n’est pas, une vision imposée aux autres par celui qui l’écrit.

Nous pensions être sauvé du « green poison » après avoir endigué l’épidémie du virus. On ne sait pas vraiment comment il est parvenu à traverser les frontières de l’île de Manhattan. La catastrophe touche désormais tout le pays, elle pourrait même anéantir la nation toute entière. C’est pendant que nous défendions un camp de réfugiés dans la banlieue de D.C, que la Division a été frappée en plein cœur. Notre réseau interne a été coupé, impossible désormais de centraliser nos opérations. Nos montres diffusent la directive à suivre face à cette situation, converger vers la maison blanche.

 

Le centre vital de Washington est dans un état pitoyable, assiégé par trois factions qui cherchent à profiter du chaos pour imposer leurs idéologies. Les hyènes et les parias sont des anarchistes sans fois ni lois, qui se résumerait par la loi de la jungle. Les « True Sons » sont d’anciens militaires qui cherchent à s’insurger contre le gouvernement. Le seul avantage qu’on peut leur trouver, ils sont contre l’anarchie et tirent à vue en croisant les autres groupes (l’ennemi de mon ennemi est mon allié). Tout comme à New-York, c’est une véritable guerre civile qui règne à D.C. Chaque excursion dans les rues est vouée à tomber dans des assauts sans répit.

 

Notre objectif principal est de remettre en service le système informatique de la Division, afin de retrouver notre autonomie dans tout le pays. Une succession de missions sont nécessaires pour arriver à nos fins. La plupart se déroulent dans des lieux emblématiques de la capitale. Pas le temps de faire du tourisme cependant, les vagues d’ennemis incessantes nous le rappellent régulièrement. Certains assauts en deviennent éprouvants, tant les attaques sont répétitives. Des adversaires ont beau varier leurs techniques de combat, dans l’ensemble on abat méthodiquement la moindre menace.

Durant notre périple, nous croisons également bons nombres d’infortunés qui demandent notre aide régulièrement. Le secteur possède 3 camps de réfugiés répartis à l’est, l’ouest et le sud. En prêtant main forte aux civils en détresse, la qualité de vie est améliorée et les gens nous confient d’autres missions secondaires. Si nous souhaitons libérer un quartier, il faut reprendre des points de contrôle stratégiques. Là encore l’ennemi ne se laissera pas faire et enverra des soldats d’élite, afin d’empêcher les alliés de s’installer. Le soutien de ces avant-postes permettent d’engranger de précieuses ressources.

 

En recrutant des personnes spécifiques au fil de la progression, nous ouvrons de nouvelles possibilités au sein de la maison blanche. Un stand de tir, un atelier d’amélioration de matériel et d’artisanat. Ce dernier permet de confectionner de l’équipement pour nos armes. Lunettes de visée, chargeurs, embouts de canons, c’est une multitude d’objets qu’il est possible de fabriquer. Pour cela il faudra tout d’abord posséder les schémas correspondants, ainsi que les ressources pour les créer. En collectant de la technologie spécifique à la Division (point SHD), nous pouvons débloquer certains de ces équipements, sans avoir besoin d’un schéma.

Comme toujours, notre Division donne accès à des outils de soutien vitaux à nos opérations. On retrouve pas mal de matos utilisé durant les événements de New-York. Tourelles de tir, stations de soins, détecteurs d’ennemis, les agents qui étaient à Manhattan retrouvent leurs équipements. Quelques nouveautés font tout de même leurs apparitions, tel que le drone ou la grenade aux multiples effets. Le drone est une cible facile si vous l’équipez d’un système de tir, mais très efficace pour le soin. Les grenades pourront incendier ou paralyser les adversaires, grâce à du gel ou gaz prévus à cet effet. Tout ce panel de matériel permet d’adapter sa tactique, en fonction des situations rencontrées. Toutefois, il faudra débloquer les compétences nécessaires, avant de les utiliser et surtout de pouvoir les changer rapidement (sans passer par les nombreux menus).

 

Malgré ce florilège d’équipement, on gardera généralement la combinaison de la tourelle mitrailleuse et de la station de soin. C’est peut-être lié à la progression essentiellement solo de notre agent principal, qui a dû optimiser son armement et ses défenses pour résister à la charge de l’ennemi. En effet, les adversaires sont globalement plus robustes que la première opération. Les premières heures passées à Washington sont éprouvantes, le temps d’amasser du matériel performant. Ensuite, à part quelques difficultés dans certaines missions (le mémorial de Lincoln en particulier), rien n’est venu entraver la progression de l’agent en question. Avec un peu de méthode, il a démontré que les objectifs étaient réalisables par un seul membre de la Division.

L’agent Jope de son côté, s’est concentré sur les opérations de conflits et en Dark Zone :

 

La Dark Zone 2.0 est maintenant divisée en 3 zones distinctes. Vous pouvez visiter celle que vous voulez pour aller à la chasse au loot, tout en sachant qu’il existe différentes façons de le faire : la façon classique consiste à partir du principe que tout le monde est un agent, jusqu’à ce qu’il décide d’en abattre un autre (devenir « Rogue »). Il devient alors un renégat (comme nous ! LOL) et tous les joueurs humains peuvent l’abattre. La différence essentielle est que The Division 2 opère une normalisation des statistiques, pour que tout le monde soit au même niveau et qu’il s’agisse véritablement d’une question de skill.

 

Malgré tout, si vous préférez jouer avec vos statistiques prises en compte, vous en avez aussi la possibilité et vous trouverez bien entendu des gens qui ont fait le même choix que vous. Pour ce qui est du matchmaking, si vous entrez dans la Dark Zone seul, le système vous casera en priorité avec d’autres joueurs solo et il en va de même pour les escouades. Bien sûr, vous avez tout à fait la possibilité de grouper en amont avec vos amis avant d’entrer dans la zone. Lorsque vous évoluez dans la Dark Zone, vous y gagnez des bonus permanents auprès de l’Officier de la Drak Zone.

 

Reste enfin le mode de jeu « Conflit », qui propose un « Match à Mort » digne de ce nom, sans fioritures, ni Open World. Actuellement Massive nous propose 4 maps au lancement, totalement déconnectées de Washington D.C. ! Bien entendu un planing prévoit déjà de nouvelles zones qui s’ajouteront au fur et à mesure que la saison de contenus se déploie. Pour le gameplay c’est très efficace (en 4vs4 avec statistiques normalisées), là aussi pour éviter que les plus gros « grindeurs » gagnent uniquement par la force de leurs matos et les statistiques qui sont liées. Tous les gadgets sont disponibles et on retrouve les mêmes mécaniques de jeu qu’en PvE, juste sur des maps plus étriquées, avec des « points de choc » facilement identifiables.

L’agent ZeCowboy vous livre son expérience en escouade :

 

The Division 2 part avec tout l’héritage de son aîné. Rien ne change, la recette est exactement la même, à tel point que j’ai eu l’impression de reprendre mon ancienne partie abandonnée il y a environ un an. Mais pourtant au-delà de l’aspect cosmétique et de quelques mécaniques, le jeu est bien différent. Il faudrait jouer plus d’une dizaine d’heure pour s’en rendre compte. La difficulté a été entièrement retravaillée et pour une fois, une production Ubisoft ne fait pas dans le casualisme poussif. Les années sur Wildlands, Siège ou encore For Honor semble réussir à Ubisoft, dans le domaine de la conception des jeux en ligne.

 

The Division 2 est un jeu online et si le faire en solo reste possible, c’est manquer toute l’essence du jeu. À la manière d’un Borderlands, le jeu s’adapte au niveau de votre équipe, pour proposer un bras de fer plutôt costauds entre l’ennemi et vous. Cependant retenez une chose importante, trouvez vous un clan rapidement, parce que compter sur le matchmaking est un jeu dangereux. C’est comparable à une pochette surprise, vous pouvez y trouver une très bonne team, comme des joueurs ne connaissant pas la définition de l’esprit d’équipe et qui vont jouer de manière approximative, grossière et complètement risqué.

 

Si les joueurs ne jouent pas le jeu de la coopération tactique et stratégique, alors vous allez vous retrouver à être un médic avec des ennemis à un niveau supérieur au vôtre, rendant le jeu totalement déséquilibré. L’expérience multijoueur de ce The Division 2 pourra alors vite tourner au cauchemar. Au final le jeu est excellent pour un titre de ce genre, surtout après la déception de Anthem et les loupés de la licence Destiny, mais n’oubliez pas de choisir les bons coéquipiers…

CONCLUSION : 7/10 BON

Le sentiment “on prend les mêmes et on recommence” est assez fort dans ce Division 2. Le gameplay a finalement peu évolué, cela reste un MMOTPS qui a tendance à casser l’immersion pour un jeu sous licence Tom’s Cancy (à tendance très réaliste). Surtout quand certains ennemis pensent être à l’épreuve des balles et avancent vers vous tranquillement, en mode badass… Malgré cette incohérence, l’IA est améliorée et cherche à nous débusquer par tous les moyens (à part quelques idiots du genre…). Les attaques par multiples vagues deviennent lassantes à la longue. Un raccourci pour allonger la durée de vie de la campagne ? probablement… Le bon point, l’équilibre du système de matchmaking dans les parties multijoueurs, qui évite de trop morfler dans les phases PvP. Ainsi que le level design, toujours aussi intéressant à explorer. Mention spéciale au sound design, qui propose des ambiances sonores très agréables à l’oreille (sauf certains passages). On regrettera la fin de la campagne principale, aux antipodes de l’intrigue du premier volet. À l’arrivée Division fait ce qu’il sait faire, ni plus ni moins…

Points positifs :
– Le level design complexe
– Le sound design qui claque dans l’ensemble
– IA qui fait le job

Points négatifs :
– Affichage des textures à retardement (sur Xbox One)
– Assauts des ennemis à répétition
– Fin de campagne décevante

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *