Trek to Yomi – La mise à mort jubilatoire
Après la merveille Ghost of Tsushima, les studios s’inspirent du chef-d’œuvre de Sucker Punch pour proposer des thématiques similaires. L’équipe de Flying Wild Hog veut rendre un vibrant hommage aux films du genre Kurosawa et Chanbara. Le cinéma n’est pas le seul sur le devant de la scène, le jeu vidéo des années 90 tient également une place importante. Le titre propose donc une recette assez originale, qui malgré ses défauts propose une expérience assez atypique !
SUPPORT
PC / Playstation / Xbox (testé sur PC)
GENRE
Combat/Aventure
DÉVELOPPEUR
Flying Wild Hog
ÉDITEUR
Devolver Digital
SORTIE
05 mai 2022
PRIX DE VENTE CONSEILLÉ
20 €
CLASSIFICATION
PEGI +18
RAPPEL : Une Critique est l’avis subjectif d’un des membres de la rédaction de Renegades. Elle a pour objectif de porter une opinion supplémentaire à un ensemble d’avis positifs comme négatifs, dont seul le lecteur pourra se faire sa propre opinion. Une Critique peut être débattue, avec les échanges d’opinions de chacun, mais n’est pas, une vision imposée aux autres par celui qui l’écrit. N’hésitez pas à venir débattre du sujet avec nous dans les commentaires ou sur Discord.
Nous ne savons pas quand se déroulent les évènements du scénario, qui prend place dans un Japon féodal sous le règne d’un mystérieux Shogun. Hiroki le jeune disciple, s’entraîne au katana avec son Sensei Sanjuro. Le nom de ce dernier n’est pas choisi par hasard, car il s’agit du titre d’un film du maître Akira Kurosawa en personne (merci à Nadia pour la réf). La comparaison s’arrête là, l’histoire du jeu part dans une tout autre direction.
Le sensei est appelé en urgence par les villageois, il demande à son disciple de rester dans le dojo et part dans la précipitation. Intrigué et poussé par la curiosité, Hiroki ne l’entend pas de cette oreille et enfile le pas de son maître. Il est accompagné de la fille de Sanjuro, Aiko, tous deux partent pour comprendre ce qui se passe. Le village est attaqué par des bandits sanguinaires, le jeune Hiroki n’hésite pas à dégainer son katana et affronter les envahisseurs.
C’est dans ce premier chapitre qu’on nous explique les rudiments du gameplay. Tout en caméra fixe (façon Resident Evil premier du nom), le joueur passe d’un écran à l’autre pour progresser. Cela donne de très belles scènes et plans, mais il est parfois difficile de se repérer. L’exploration se déroule avec des déplacements en 3D, tandis que les phases de combats passent en 2D. Un moyen facile de déceler les affrontements à venir, notre héros dégainant son katana seulement quand il voit des ennemis.
La progression garde toujours le même rythme, un coup de l’exploration et un coup du combat. Cela se termine par un boss à chaque fin de chapitre, et recommence pendant les sept chapitres qui composent le jeu. Si l’exploration comporte quelques passages secrets et une multitude d’objets à collectionner, on va surtout s’attarder sur la baston. Pendant les streams, un viewer comparait les affrontements au katana aux jeux Prince of Persia premiers du nom ! C’est très vrai et démontre à quel point le jeu s’inspire des années 90.
La différence ici étant qu’il y a tout un système de combo, à base d’attaques fortes et faibles. Le joueur peut choisir parmi de nombreuses combinaisons pour affiner son style (débloquées au fil de l’aventure). Rien de bien technique en soi, mais des mouvements esthétiques et très réalistes dans l’ensemble. Les combats se maîtrisent très vite et peuvent devenir lassant, du moins en mode normal… Les modes de difficultés modifient l’expérience de jeu du tout au tout !
Si dans les deux premiers niveaux de difficulté, un ou deux coups suffisent à occire la plupart des adversaires. En difficile il en faut quatre, ce qui permet de savourer les animations de mise à mort ! En effet, il faut au moins trois coups pour déclencher l’attaque fatale. C’est à mon sens, la valeur ajoutée des affrontements. Cela permet d’admirer aléatoirement, une variété d’actions spectaculaires ! Comme la plupart des films du genre, on découpe, décapite et faisons gicler le sang des ennemis dans tous les sens.
L’AVIS DU TESTEUR
Il semble que la plupart des notes de la presse n’ont pas été très positives, pourtant le jeu est bien plus riche qu’il n’y paraît. Même si le système de combat se maîtrise vite, il est tout simplement jouissif en mode difficile. Je ne peux m’empêcher de croire que la plupart des testeurs ont uniquement joué en mode normal, ce qui à mon avis change l’appréciation des affrontements. Les mises à mort sont un régal pour les yeux, j’ai eu un plaisir fou à en abuser pendant les streams. Sans compter le dernier niveau de difficulté, qui lui aussi ajoute un grand changement. Ici vous êtes implacablement tué en un coup, mais vous aussi vous tuez n’importe quel adversaire en une seule attaque ! Un mode réaliste donc, qui permet une rejouabilité appréciable. D’autant que le titre propose trois fins différentes, pas très variées l’une de l’autre (quelques cinématiques différentes), mais si votre curiosité l’emporte vous avez de quoi modifier l’expérience à chaque partie !